Histoire & Patrimoine
Découvrez l’histoire de la commune, son patrimoine, et les personnages célèbres qui l’ont traversé.
Mémoire des noms de lieux
Extraits tirés des « Mémoires et notes d’Auguste Le Prévost pour servir à l’histoire du Département de l’Eure » – 1864
GRAINVILLE
Patron Saint-Martin. — Prés, le seigneur.
Guarinvilla, Garinivilla, Warinivilla, Gerinivilla, telles sont les diverses formes du nom de Grainville.
Le nom de Gerinus est fort ancien, peut-être même plus ancien que celui de Garinus. On trouve un Gerinus parmi les témoins de la donation des vignes de Giverni à Saint-Wandrille.
Un autre Grainville est appelé « Warinivilla » dans les Grands Rôles de l’Echiquier de Normandie. Je crois que c’est la véritable étymologie.
On trouve une autre commune de ce nom appelée « Grinivilla » dans une charte du duc Robert Ier en faveur de la cathédrale de Rouen, de 1028 à 1034. (…)
En 1204, Hugues le Portier, chevalier, avait des biens à Grainville et à Cressenville.
Il y avait débat sur le patronage de Grainville au XIIIème siècle. En effet, ce patronage était disputé par deux chevaliers de Grainville : Hugues, et Richard. Hugues l’emporta aux assises de Gisors. (…)
Suivant les derniers pouillés, le seigneur présentait à la cure.
Au moment de la Révolution, l’abbaye de Fontaine-Guérard avait des biens à Grainville.
Dépendances : les Muttes – Claquedent.
GAILLARDBOIS
Patr. Saint-Pierre et Saint-Paul – Prés. le prieur des deux-amants.
Le nom de Brémulle, qui ne désigne aujourd’hui qu’une ferme, s’appliquait, dans le XIIème siècle, à toute la plaine qui s’étend au bas de la colline de Verclives. C’est au milieu de cette plaine qu’en 1119 Louis le Gros et Henri Ier d’Angleterre livrèrent la bataille ordinairement désignée par les historiens sous le nom de Brenneville.
(…) Le fief de Gaillardbois, autrement nommé le Petit-Radepont, s’étendait sur les paroisses de Ménesqueville, Lisors, Touffreville, et environs.
Jehan d’Orglande, « maistre enquesteur et général réfformateur des eaues et forest en Normandie et Picardie », était seigneur de Gaillardbois en 1511.
1619. Confirmation des droits d’usage, pasnage, pasturage, bois à bâtir et à brûler en la terre de la seigneurie de Gaillardbois, appartenant au Sieur de Boudeville-Montmorency, et droits à prendre en la forêt de Lions et buisson de Bacqueville.
Vers 1770, la terre et seigneurie de Gaillardbois fut unie à la terre de Rosai, qui venait d’être érigée en Marquisat.
Gaillardbois a été réuni à Cressenville en 1845 sous le nom de Gaillardbois-Cressenville.
Dépendances : Brémulle – Irreville.
CRESSENVILLE
Patr. Saint-Pierre – Prés. l’abbé de Saint-Evroul.
Si le nom de Cressenville était d’origine latine, il semble qu’il faudrait écrire Crescent-Ville : « Crescentii villa ».
Dans une charte en faveur de Mortemer, on trouve parmi les témoins : « Ricardus de Creissantvilla ». (…) Les registres de l’archevêché de Rouen de l’an 1560 le désignent sous la forme : « Cressones villa ».
Vers le commencement du XIIIème siècle, avant l’année 1204, Hugues le Portier, chevalier, avait des biens à Grainville et Cressenville : il les céda, du consentement de sa femme Mathilde, à l’abbaye de Saint-Ouen.
(…) Vers 1300, Robert de Cressenville : « de Crescentevilla », était abbé de Mortemer.
(…) Sur le territoire de Cressenville existait une chapelle Saint-Martin-de-l’Ortiai. Le seigneur de Cressenville y présenta en 1560.
Accéder aux données relatives à Gaillardbois-Cressenville et Grainville sur le portail des archives départementales de l’Eure.
- Recensements de la population : Gaillardbois-Cressenville, Grainville,
- Registres d’Etat-civil : Gaillardbois-Cressenville, Grainville,
- Cadastre (1835) : Gaillardbois, Cressenville, Grainville.